Le Karma – Loi de cause à effet
« Si vous voulez savoir ce que vous étiez dans les vies antérieures, regardez ce que vous êtes actuellement ; si vous voulez savoir ce que vous deviendrez dans les vies futures, regardez ce que vous faites maintenant »
Tout acte est le mûrissement d’une cause antérieure et celui-ci aura une conséquence dans le futur. Ce que nous sommes aujourd’hui est le résultat des actes passés et ce que nous effectuons maintenant, déterminera l’avenir. Cette loi de causalité du karma est ce qui conditionne toute notre existence. Cependant, tous ces conditionnements ne sont pas définitifs car nous avons une certaine part de liberté et, quelles que soient les circonstances, il demeure toujours une possibilité de choix. En résumé, il y en a deux : soit de progresser vers la lumière de l’éveil, soit de régresser vers les ténèbres de l’ignorance. C’est la raison pour laquelle nous avons le libre arbitre. Bien que nous soyons prédisposés depuis la naissance, ces propensions ne nous déterminent pas totalement. Il est donc en notre pouvoir de nous libérer ou de nous aliéner.
Tout acte en bien ou en mal, du corps, de la parole et de l’esprit aura une conséquence bonne ou mauvaise, dans cette vie, dans la suivante ou bien après. Il est impossible, à moins d’appliquer l’antidote approprié, que le karma se détruise ou se perde, même après d’innombrables ères cosmiques.
Il existe un très grand nombre d’actes nuisibles, mais on peut les ramener à dix. Trois pour le corps : le meurtre (et le suicide), le vol et l’inconduite sexuelle ; quatre pour la parole : le mensonge, la calomnie, les paroles blessantes et les paroles inutiles ; et trois pour l’esprit : la convoitise, la malveillance et les vues fausses sur la nature essentielle de la réalité. Les dix actes positifs consistent à abandonner les dix actes négatifs. Il s’agit de protéger la vie des êtres animés, de pratiquer la générosité, et d’avoir une conduite éthique, de dire la vérité, de créer l’harmonie entre les gens, de parler de manière pacifique et de tenir des propos sensés ; d’avoir peu de désirs tout en étant satisfait de ce que l’on a, de développer la bienveillance en soi et d’adhérer à ce qui est authentique (loi du karma, réincarnation, etc.).
En bref, il est dit dans le Dharma :
« Sont négatifs les actes engendrés Par le désir, la haine et l’ignorance ; Ils sont la source de toute souffrance et des états d’existence inférieurs. Sont positifs les actes qui résultent de l’absence de désir, de haine et d’ignorance ; Ils engendrent les mondes heureux Et le bonheur dans toutes les vies. »
Évidemment, une personne récoltera inéluctablement le fruit de ses actes et ne pourra pas les transférer à quelqu’un d’autre ; ceux qui sont positifs engendreront le bonheur et ceux qui sont négatifs, la souffrance. Si on peut comprendre cette notion de karma au niveau individuel, il est quelquefois difficile d’admettre que l’on ait à subir les conséquences de certains actes au niveau collectif comme, par exemple : les guerres, les fléaux, les calamités, etc. En fait, le karma collectif est la réunion de multiples karma individuels. On peut le remarquer au niveau des groupes humains qui se réunissent pour des raisons sociales, religieuses, politiques et autres ; plus il y a de gens concernés, plus l’impact est puissant.
Dans la perspective du bouddhisme, il n’y a pas de jugement ultime autre que la loi de rétribution karmique. Le destin n’est pas non plus une fatalité, mais la loi naturelle de cause à effet
Ainsi, à chaque instant de notre vie, nous pouvons transformer notre karma négatif en positif et améliorer encore plus notre karma bénéfique.